vendredi 25 avril 2014

LE REPORTING FINANCIER

En donnant une image fidèle de la situation financière d'une entreprise, le reporting financier est devenu aussi précieux qu'utile. Sachant qu'il permet aussi d'effectuer un point régulier sur sa stratégie, autant investir dans la bonne solution. Découvrez les pistes à suivre pour faire son choix.

Un outil de cohésion

Si l'adoption d'un outil de reporting est parfois dictée par des contraintes fiscales, les gains procurés sont multiples, puisque l'exploitation des données financières de l'entreprise assure son pilotage et son analyse. Le reporting est, en quelque sorte, un tableau de bord identique à celui de l'automobiliste qui s'en sert pour piloter et analyser la situation.
Considérée comme la colonne vertébrale des indicateurs financiers, la solution de reporting rend possible le partage d'indicateurs à une population plus large de l'entreprise, que ce soit des responsables des opérations ou des responsables commerciaux, entre autres.

Assurer le prévisionnel

Cette solution permet de disposer d'une vision plus fine de l'activité et de piloter les performances économiques et financières de son entreprise.
En  suivant les indicateurs les plus pertinents (bilan, compte de résultat, tableau de flux, etc.), l'outil de reporting permet d'assurer le prévisionnel avec la création de budgets, tout en ayant une idée précise du passé.
Ainsi, il permet d'adosser aux éléments financiers des éléments qui le sont moins ou pas du tout, tels les carnets de commandes ou bien les dates d'échéances des fournisseurs et des clients nécessaires, lorsque la volonté de faire progresser son BFR de quelques pourcents est en jeu. L'outil de reporting peut servir en outre à obtenir une alerte sur des clients considérés comme "douteux".  


jeudi 24 avril 2014

L’AFFACTURAGE - Un dossier solide pour bien négocier

Avant de recourir à une solution de factoring, il est important d'auditer les créances clients de l'entreprise pour obtenir des tarifs avantageux.

L'an dernier, le montant total des créances prises en charge dans le cadre de contrats d'affacturage atteignait 186 milliards d'euros, contre moins de 21 milliards en 2002. Si le rythme de croissance s'est apaisé, la dynamique positive du produit perdure en 2013 : au premier trimestre, les produits d'affacturage enregistraient une croissance de 4,5 %. Ce succès est lié à la volonté des entreprises de se financer à court terme, puisque le principe du factoring consiste à céder tout ou partie de ses créances à un organisme extérieur, ou factor lequel crédite en retour le compte courant de l'entreprise, permettant à celle-ci de disposer de liquidités immédiates, notamment pour financer le BFR.

Déterminer les besoins réels de l'entreprise
Avant de recourir à ce type de solution, il est essentiel de déterminer les besoins réels de l'entreprise en matière de financement à court terme. " Le fait de mettre en place ou de défaire un contrat d'affacturage n'est pas neutre pour l'entreprise en termes d'organisation : il est donc important d'inscrire ce projet dans la durée ", insiste Jean-François Boisson, le Daf de Kalidea, dont la société confie 20 millions de factures par an à ABN Amro Commercial Finance. Ce dernier met notamment en garde contre le fait de céder à la pression d'une banque menaçant de couper ses financements à court terme, qui entraîne un passage à l'affacturage dans de mauvaises conditions. Yves Peccaud, fondateur de Culture Cash, souligne que le factoring représente un "fusil à un coup" : " Il s'agit d'une rentrée d'argent relativement facile à obtenir, mais lorsque l'entreprise a cédé les factures de ses clients, elle ne peut plus revenir en arrière. "
La préparation d'un dossier solide, via un audit sur les créances clients de l'entreprise, est indispensable. " Il est important d'avoir en amont une perception claire d'un certain nombre d'éléments : la qualité de la facturation, les montants d'avoir, ou encore le mode de règlement des factures par les principaux clients ", énumère Benjamin Madjar, responsable du département cash and working capital services chez EY (Ernst & Young). Le délai moyen de résolution des litiges avec les clients doit aussi être pris en compte. Chacun de ces éléments donnera à la direction financière une première appréciation des points à travailler pour présenter le meilleur dossier possible auprès de la société d'affacturage, avec un objectif : avoir toutes les cartes en main pour négocier.

mercredi 23 avril 2014

FRAUDE AU PRÉSIDENT !

La "fraude au président" toucherait près de 10% des sociétés françaises arnaquées. Prétextant une opération confidentielle très urgente, le fraudeur usurpe l'identité des dirigeants pour détourner des fonds. Un scénario dans lequel la prévention des collaborateurs est un enjeu décisif.

"Allô Jérôme, c'est le p-dg de l'entreprise. J'ai besoin de votre aide. Je viens de recevoir un mail de l'administration fiscale nous enjoignant d'effectuer un virement bancaire de toute urgence pour régulariser notre situation, sous peine de subir un redressement fiscal. Je vous transfère le dossier. Je compte, bien sûr, sur votre plus grande discrétion." Votre comptable ne le sait pas encore mais il est en train de se faire escroquer. 
Si cette situation est fictive, ce type d'arnaques, baptisé plus communément "fraude au président", connaît une progression inquiétante depuis leur apparition en France il y a trois ans environ. Elle aurait même coûté plus de 10 millions d'euros à certaines entreprises, à l'instar de l'usine de production Seretram du groupe Géant Vert, escroquée de 17 millions d'euros l'année dernière.
De la TPE au CAC 40
Si les grands groupes sont des cibles privilégiées, les PME ne sont pas épargnées.
À chaque fois, le même mode opératoire. Le fraudeur contacte au téléphone ou par mail (via une fausse adresse mail) un comptable en usurpant l'identité du dirigeant d'entreprise ou de son responsable. Prétextant une opération urgente et confidentielle (acquisition à l'étranger, règlement d'un contrôle fiscal...), il lui demande d'effectuer un virement manuel dans les plus brefs délais.
" Les fraudeurs sont très bien préparés en amont. Ils connaissent les fonctions et missions de chacun dans l'entreprise. Ils chassent la moindre information sur Internet et les réseaux sociaux permettant de les renseigner sur les congés du dirigeant et des responsables de l'entreprise, l'ambiance de travail, ou même les membres de la famille des salariés. 
Gare aux périodes de vacances
Plusieurs réflexes peuvent vous éviter d'être le prochain sur la liste. Une fois que le virement est parti, vous disposez dans le meilleur des cas de moins de 48h pour le bloquer. " Restez vigilant lors de ces périodes propices. 
Il est également possible de limiter les virements manuels à certains collaborateurs seulement, ou instaurer des procédures spéciales pour les règlements en urgence. Désigner un référent en interne alerté en cas de suspicion de fraude est une autre possibilité. Enfin, sachez que les escrocs rivalisent d'imagination et peuvent vous duper en se faisant passant pour votre avocat, un responsable de l'administration fiscale, votre banquier....
Depuis janvier, on observe une recrudescence des fraudes liées au passage au format SEPA, via des supposés tests de virements.
Mieux vaut donc redoubler de vigilance en demandant par exemple un contre-appel de votre banque pour les virements dépassant un certain montant.


mardi 22 avril 2014

PME-ETI : L’ACCÈS AU CRÉDIT S’AMÉLIORE LÉGÈREMENT

D'après la dernière étude trimestrielle de la Banque de France, l'accès des entreprises au financement bancaire a progressé au cours du premier trimestre 2014. Les ETI sont mieux servies que les PME.
La Banque de France vient de publier son enquête trimestrielle sur l'accès au crédit en France. Cette étude, menée auprès d'un échantillon de 3 500 PME et 400 ETI, montre que l'accès des entreprises françaises au financement bancaire s'est légèrement amélioré au cours du premier trimestre 2014.
Crédit d'investissement : 87 % des PME obtiennent satisfaction
Du côté des PME, la demande de crédit est restée stable durant les trois premiers mois de l'année. Pour sa part, l'offre de crédit de trésorerie a progressé : 70 % des PME interrogées ont obtenu en totalité ou en grande partie (plus de 75 %) les financements souhaités, contre 68 % au quatrième trimestre 2013. L'accès au crédit d'investissement est également largement satisfait, puisque 87 % des PME obtiennent entière satisfaction.
La demande de crédit des ETI se redresse 

Même constat en ce qui concerne les ETI : la demande de financement bancaire se redresse au cours du premier trimestre. Au niveau de l'offre, les ETI sont globalement mieux servies que les PME. Ainsi, le taux d'obtention de crédit de trésorerie (en totalité ou à plus de 75 %) grimpe de 3 points à 79 % par rapport au trimestre précédent. De son côté , le taux d'obtention de crédit d'investissement reste stable à 90 %.




vendredi 18 avril 2014

PRIORITÉ AU CASH POUR LES ENTREPRISES

Selon les résultats d'une étude d'AltaValue, les PME et ETI n'ont cessé de renforcer leurs fonds propres entre 2009 et 2012. Une tendance qui illustre leur capacité d'adaptation, mais pèse sur les investissements.
Les PME et ETI ont fait preuve, par leur prudence, d'une très nette capacité d'adaptation au contexte macro-économique, estime AltaValue, qui s'appuie sur une étude sur la valorisation des PME. Tout au long de la période 2009-2012, les entreprises ont connu une hausse continue de leurs fonds propres, remarque le spécialiste de l'information sur les entreprises. 
Vers une reprise modérée de l'investissement
Ces fonds propres s'établissaient à 728 000 euros en 2008 et atteignent 955 000 euros en 2012, soit une progression de 31% sur la période. De même, la dette nette médiane, qui s'établissait à - 43 000 euros (soit 43 000 de trésorerie nette) en 2008, atteint en 2012 un montant de - 111 000 euros. 
Cette amélioration de la situation nette de trésorerie s'est faite au détriment de l'investissement des entreprises. L'investissement médian des PME / ETI est passé de 40 000 euros en 2008 à 37 500 euros en 2012. Rapporté à l'Ebitda des sociétés, le ratio est passé de 14,4% en 2008 à 12,6% en 2012.

" Nous anticipons une probable reprise modérée de l'investissement en 2014 ", prédit AltaValue, qui précise que l'investissement représentait en 2012 moins de 1% du chiffre d'affaires.


jeudi 17 avril 2014

LES 4 MESURES PHARE POUR LES PME

Les 50 premières mesures de simplification ont été présentées le 14 avril 2014 pour réduire le poids des normes administratives pesant sur les entreprises. Sélection de quatre règles qui pourraient impacter les PME.

1/ Des bulletins de paie allégés
C'est la mesure la plus attendue : en finir avec les fiches de paie à rallonge ! Exit la série de 20 lignes prévalant sur chaque bulletin, le rapport prévoit une version simplifiée contenant uniquement cinq à six lignes à l'image du modèle prévalant en Allemagne. Plus lisible, le nouveau bulletin contiendra ainsi les informations les plus essentielles pouvant être organisées par blocs. Cette mesure est complémentaire à la simplification comptable annoncée en janvier. Les TPE avaient ainsi été exonérées de l'obligation d'établir une annexe comptable et de publier leurs comptes, alors que celles de 50 salariés avaient obtenu un bilan simplifié. 
Plus encore, le rapport propose de réduire le nombre d'organismes de collecte des charges prélevées pour la santé, le chômage ou la retraite, en opérant des regroupements. Une simplification des déclarations sociales qui serait une vraie révolution.
2/ Réduction du nombre de statuts pour les entreprises individuelles
Pour un micro-entrepreneur, créer une entreprise est un vrai parcours du combattant tant les statuts existants sont multiples (EI, EIRL, EURL, SARL...). L’idée est de réduire le nombre de statuts et ne retenir que ceux correspondant aux besoins réels des entreprises individuelles. 
Pour booster, plus encore, la création d'entreprise, le rapport préconise le dépôt d'un seul exemplaire des statuts et auprès d'un seul organisme au moment de la création, ainsi qu'un dépôt sous forme dématérialisée. Enfin, un allègement des autorisations préalables est prévu, des procédures contraignantes qui constituent des freins parfois disproportionnés à l'entrepreneuriat. Une revue systématique de ces procédures permettrait de faciliter la création d'entreprises dans de nombreux champs d'activité.
3/ Éviter la rétroactivité en matière fiscale
Le rapport veut réduire le recours aux mesures fiscales rétroactives (loi de finances) modifiant les règles portant sur les revenus des entreprises perçus tout au long de l'année.
4/ La généralisation du titre emploi service entreprise
Traditionnellement réservé aux entreprises de neuf salariés, le TESE (Titre emploi service entreprise) s'impose comme un outil efficace pour aider les TPE à optimiser leur démarche, souvent complexe, d'embauche de leurs premiers salariés. Si ce dispositif, simplifiant les formalités sociales liées à l'embauche, reste efficient pour certaines branches professionnelles, il est somme toute assez peu déployé. Aussi, le TESE sera désormais ouvert aux TPE de 19 salariés, mais il sera également élargi de manière progressive et maitrisée à différentes branches et maintenu de manière permanente au sein des branches déjà ouvertes.

Les organisations patronales saluent largement les 50 mesures annoncées, à l'instar du Club des Entrepreneurs ou encore de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) qui évoquent "une réelle avancée pour lutter contre la complexité administrative. Même son de cloche positif chez la CGPME pour qui ces mesures "sont indiscutablement de nature à améliorer la situation". Un enthousiasme partagé par le Medef qui espère une dynamique plus forte encore de simplification propre à réduire " un stock de normes complexes encore considérable en France avec 85 codes et 400 000 règlementations ". 


mardi 15 avril 2014

La modification du contrat de travail

Modifier le contrat de travail d'un salarié est une opération délicate.
Au cours de n'importe quelle relation contractuelle, des évolutions ou des changements peuvent s'avérer nécessaires. Ils peuvent être justifiés par des éléments extérieurs à cette relation, force majeure, contexte de crise..., mais aussi adaptés à des choix personnels ou familiaux des parties. La vie du contrat de travail n'échappe pas à ce constat. Il est alors essentiel d'identifier s'il s'agit d'une modification impliquant le consentement préalable du salarié ou d'un simple aménagement des conditions de travail, qui peut être imposé unilatéralement par l'employeur.
Elle ne requiert pas l’accord du salarié dans les cas suivants :
1- Réorganisation des tâches et responsabilités  dès lors qu'elles font partie du périmètre des fonctions exercées par le salarié. La qualification et la rémunération du salarié demeurent identiques.
2- Modification des objectifs des salariés. Sauf si les objectifs sont expressément contractualisés, l'employeur peut modifier en cours d'année les objectifs assignés aux salariés sous conditions qu’ils soient raisonnables et réalisables.
3- Changement du lieu de travail dans un même secteur géographique si celui-ci est justifié par l'intérêt de l'entreprise.
Elle requiert l'accord préalable du salarié dans les cas suivants :
1- La rémunération du salarié.
2- La durée du travail : un salarié à temps complet doit donner son accord pour occuper un poste à temps partiel et inversement.
2- Le cœur des fonctions exercées par le salarié 
4- Le changement de lieu de travail hors du même secteur géographique.

jeudi 10 avril 2014

COTISATIONS SOCIALES ET EXONERATIONS

Le Premier ministre annonce des mesures pour 2015 et 2016

À l’occasion de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures, dont certaines portent sur les cotisations sociales. Il s’agit pour l’heure de simples annonces, qui devront faire l’objet de mesures législatives et réglementaires pour devenir effectives.
La première mesure, intitulée « zéro charges pour l’employeur au niveau du SMIC », se traduirait en pratique par une révision de la réduction Fillon à compter du 1er janvier 2015. Cette réduction de cotisations patronales est un dispositif dégressif, son montant devenant nul au niveau d’un salaire de 1,6 SMIC. Pour un salarié payé au SMIC (1 445,38 € bruts pour 35 h au 1er janvier 2014), cette réduction représente, à l’heure actuelle, un niveau de :
-26 % pour les employeurs de 20 salariés et plus ;
-28,10 % pour les employeurs de moins de 20 salariés.
Rappelons que pour un salaire égal au SMIC, les charges patronales URSSAF (hors assurance chômage et forfait social) représentent aujourd’hui un taux global de 28,35 % (maladie, vieillesse, allocations familiales, FNAL 0,10 %), auquel il convient d’ajouter, la cotisation « accidents du travail » (taux variable) et, pour les employeurs concernés, le FNAL supplémentaire (0,40 %) ainsi que le versement de transport (taux variable).
Sur le plan technique, cette mesure devrait se traduire par une réforme de la réduction Fillon et de sa formule de calcul, dans des proportions et selon des modalités techniques restant à préciser.
La seconde annonce concerne la cotisation d’allocations familiales. Pour les salaires, elle représente une cotisation patronale de 5,25 % depuis le 1er janvier 2014. À partir du 1er janvier 2016, ce taux serait abaissé de 1,8 point, pour les salaires allant jusqu’à 3,5 SMIC (à titre indicatif, 5 058,84 € bruts pour 35 h au 1er janvier 2014). De leur côté, les travailleurs indépendants et les artisans bénéficieraient d’une baisse de « plus de 3 points » de leurs cotisations famille dès 2015. Là aussi, le contenu technique de ces mesures reste à définir.
Par ailleurs, au 1er janvier 2015, une nouvelle réduction de cotisations salariales serait mise en place, ce qui permettrait d’augmenter le montant du salaire net sans surcoût pour les employeurs. La réduction serait dégressive et deviendrait nulle au niveau de 1,3 SMIC (à titre indicatif, 1 879 € brut s pour 35 h au 1er janvier 2014). Sans en préciser les modalités techniques, le Premier ministre a indiqué qu’elle représenterait, pour un salarié payé au SMIC, « 500 € par an de net supplémentaire » (un peu plus de 40 € par mois).


mercredi 9 avril 2014

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) au moment de la création de l'entreprise

Quand il travaille sur son projet de création, le futur chef d'entreprise établit ses prévisions financières en construisant un plan de financement  initial sur lequel il s'appuiera pour trouver les capitaux nécessaires au lancement de son activité.
Au départ (création de l'entreprise) le BFR est considéré comme un investissement. Il sera couvert par des capitaux permanents (fonds propres, dettes à long et moyen terme), au même titre que les autres investissements
L'intégration du montant du BFR dans le plan de financement initial est indispensable pour bien couvrir l'ensemble des besoins financiers permanents de l'entreprise à son démarrage et dans les mois qui suivent.
Or, il est évidemment impossible à calculer de manière précise puisque le montant des encours moyen des créances clients (voire celui des dettes fournisseurs) est inconnu.
Le calcul du BFR initial se fait donc de manière empirique en se fondant sur les moyennes constatées dans les entreprises de même activité et de même taille ou par la projection des hypothèses de chiffre d'affaire réalisées dans les comptes de résultats prévisionnels.


 Il est préférable que le créateur utilise des montants TTC pour les créances clients et les dettes fournisseurs dans le calcul de la formule générale de son BFR car il existe également un délai entre le montant de la TVA collectée et celui de la TVA à reverser. Ce délai dans les montants perçus et versés accroît le BFR.


mardi 8 avril 2014

REFORME DES RETRAITES

La réforme des retraites a été définitivement adoptée jeudi 16 janvier 2014. Elle a 3 conséquences pour les entreprises.
1. Cotisation plus longue des salariés
Parmi les principales mesures, la réforme prévoit un allongement de la durée de cotisation des salariés à 43 ans en 2035, contre 41,5 ans actuellement, soit une hausse d'un trimestre tous les trois ans. Le recul de l'âge légal de la retraite est, quant à lui, maintenu à 62 ans.
Or les jeunes entrent de plus en plus tard sur le marché du travail. Aujourd'hui, la moyenne s'établit à 22,6 ans en moyenne. Il faudra sans doute travailler au-delà de 62 ans pour toucher une retraite à taux plein. Ainsi, dans les années à venir, les PME vont devoir mettre en place une vraie politique de gestion de carrière, notamment auprès de leurs seniors. Car toutes les entreprises vont être confrontées au vieillissement de la population.
2. Le compte de pénibilité
L'autre mesure phare concerne la création d'un compte de pénibilité. C'est la véritable nouveauté de la réforme pour les entreprises. Ce compte entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2015. Tous les salariés pourront en bénéficier du moment qu'ils sont exposés à l'un des dix critères de pénibilité définis par les partenaires sociaux (bruit, charges, posture, vibrations, rythme de travail, etc.).
Concrètement, les salariés exposés cumuleront des points en fonction de la durée d'exposition aux risques. Chaque trimestre d'exposition à un facteur de pénibilité donnera droit à un point. Le nombre maximum de points est de 100.
Les points cumulés sont ensuite convertibles par le salarié : les 20 premiers points peuvent servir pour une reconversion professionnelle moins pénible. Les 80 points restants peuvent être convertis en temps partiel payé à temps plein pour une période choisie par le salarié. Dernière possibilité, les points peuvent être convertis en départ anticipé à la retraite.
Reste que la mise en oeuvre concrète de ce compte est redoutée par les entreprises. La raison ? Il va falloir recenser, pour chaque salarié, s'il a été exposé ou non à un critère de pénibilité. Et, surtout, pendant combien de temps. Un casus belli pour les TPE et les PME. Ainsi, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, et le ministre du Travail, Michel Sapin, ont créé une mission sur la mise en oeuvre concrète du compte de pénibilité. Elle est pilotée par Michel de Virville, conseiller-maître à la Cour des comptes et ancien cadre chez Renault. Elle réunira syndicats, patronat, médecins du travail et DRH. Ce comité se réunira une fois par mois tout au long de l'année 2014.
3. Quel coût pour les entreprises ?
Les entreprises verront leurs cotisations vieillesses progresser de 0,15 point par an à partir du 1er janvier 2014 et jusqu'au 1er janvier 2017. Mais cette augmentation de leurs charges sera intégralement compensée par une diminution de leurs cotisations familiales.

De plus, une taxe spécifique sera créée en 2015 pour financer la mise en place du compte de pénibilité. Toutes les entreprises seront soumises à contribution, mais la taxe sera plus élevée pour celles employant des salariés exposés à des facteurs de pénibilité.

lundi 7 avril 2014

SIX MOIS DE RÉPIT POUR LE PASSAGE DÉFINITIF AU SEPA...

Soulagement pour les PME : l'obligation de passer au format SEPA pour les virements et prélèvements électroniques est repoussée du 1er février au 1er août.

Les banques et les entreprises ont jusqu'au 1er août 2014 pour respecter les règles sur les virements et les prélèvements, à la suite de la décision du Parlement européen le 4 février 2014.
Cette décision entérine la proposition de la Commission européenne du 9 janvier dernier visant à instaurer une période transitoire de six mois " durant laquelle les paiements qui ne sont pas effectués au format SEPA pourront encore être acceptés ", cela " afin de réduire au minimum tout risque de perturbation pour les consommateurs et les entreprises ".
La Commission a demandé aux États de ne pas sanctionner les banques qui continueraient à traiter les paiements nationaux si la proposition devait être encore en cours d'adoption le 1er février. 
Les autorités européennes ont pris acte du fait que la bascule aux moyens de paiement européens, qui devait être totale au 1er
 février, avait pris beaucoup de retard.
Des paiements harmonisés
Le projet SEPA a pour objectif de créer un marché intégré des paiements électroniques en euros dans les vingt-huit pays de l'Union européenne ainsi qu'en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, en Suisse et à Monaco, soit un ensemble de 500 millions d'habitants où sont effectués 87 milliards de paiements électroniques par an. Le virement et le prélèvement européens nécessitent d'utiliser de nouvelles coordonnées bancaires, l'IBAN et le BIC.


jeudi 3 avril 2014

LA MISE EN ACTIVITÉ PARTIELLE REMPLACE LE CHÔMAGE PARTIEL

Depuis le 1er juillet 2013, lorsqu'une entreprise décide de diminuer l'activité de ses salariés pour faire face à des difficultés temporaires, elle ne les place plus en chômage partiel mais en activité partielle.
La mise en activité partielle permet aux employeurs qui font face à des difficultés économiques et sont contraints de réduire temporairement leur activité, de diminuer le temps de travail de leurs salariés tout en les maintenant dans leur emploi. L'employeur doit payer seulement une partie des heures non travaillées. Une indemnisation de l'État peut lui permettre de mieux absorber ce surcoût. Les situations qui justifient qu'une entreprise puisse avoir recours à la mise en activité partielle sont nombreuses et admises avec une relative souplesse. Il s'agit soit de difficultés économiques conjoncturelles, soit de circonstances exceptionnelles (sinistre, difficultés d'approvisionnement en matières premières, restructuration...). Toutefois, une grève n'est pas constitutive de circonstances exceptionnelles justifiant la mise en activité partielle des salariés employés au sein de l'établissement concerné.

mercredi 2 avril 2014

CONFLITS: EVITER LE PROCES GRACE A LA MEDIATION

Créée par la loi du 8 février 1995 et appelée à connaitre un fort développement depuis la loi du 17 mai 2011, la médiation reste encore d’un usage trop confidentiel. Ce mode amiable de règlement des conflits qui se décline sous la forme conventionnelle (le médiateur est saisi directement par les parties hors tout procès), ou judiciaire (le médiateur est désigné par le juge) recèle de réels atouts, pour les particuliers bien sûr, mais surtout pour les entreprises.
La souplesse tout d’abord : S’agissant d’une médiation conventionnelle, c’est à dire hors tout procès, il suffit aux parties en litige, seules ou avec leurs avocats, de saisir un médiateur par le biais d’une association ou d’une institution telle que la Chambre de commerce locale.
Il est également possible aux parties de saisir un avocat formé à la médiation qui sortira alors de son rôle traditionnel pour travailler, en toute impartialité, avec les deux parties.
La discrétion : Le recours à un médiateur peut, en médiation conventionnelle, rester totalement confidentiel. Avantage non négligeable lorsqu’il s’agit de régler un différend sans éveiller l’attention de la concurrence ou des marchés. 
Le coût modéré ensuite : Le coût d’une médiation reste très inférieur à celui d’une procédure judiciaire. Les honoraires des médiateurs sont fixés par le juge en cas de médiation judiciaire ou selon un barème établi par l’association ou l’institution qui organise la médiation conventionnelle.
Ce coût, variable selon la nature du conflit et partagé par les parties, sera généralement compris entre 200 à 300 euros HT/heure. Modique si l’on considère que de nombreux litiges seront résolus en 4 ou 5 réunions de travail. 
La rapidité : Le déroulement d’une médiation est rapide : quatre ou cinq séances de quelques heures étalées sur un laps de temps compris entre 2 et 5 mois selon la nature du dossier et la disponibilité des parties. Il est d’ailleurs souhaitable, à quelques exceptions près, qu’une médiation ne se déroule pas sur une durée supérieure sous peine d’enlisement du processus.
A titre de comparaison, la durée moyenne d’une procédure devant le Conseil de prud’hommes est de 11,9 mois et d’une instance devant la Cour d’appel de 11,5 mois (Source : Ministère de la Justice – Les Chiffres clés de la Justice 2012).
L’efficacité : A l’inverse d’une procédure judiciaire ou arbitrale où jugement et sentence s’imposent aux protagonistes, la médiation vise à faire émerger une solution des parties elles-mêmes.
Cette solution réglera le conflit dans son intégralité, sans se limiter aux points juridiques en discussion. Un médiateur va, ainsi pouvoir appréhender les raisons profondes (et parfois ignorées) sous-jacentes au conflit.
Et dans la mesure où la solution va émaner des parties, son acceptation et son exécution en seront grandement facilitées.
Ce qui reste rare en matière judiciaire où un jugement obtenu de haute lutte après des années de procédure devra souvent faire l’objet d’une exécution forcée (et encore, si l’adversaire est solvable). Les avocats avisés savent d’ailleurs que l’obtention d’une décision favorable n’est que la première partie d’un long parcours…
Et pourquoi pas, un nouveau départ ? : La médiation permet d’éviter des remises en cause trop violentes, de celles qui obèrent définitivement les relations commerciales ou professionnelles.

Il arrive, ainsi, que les parties qui ont eu recours à la médiation puissent « tourner la page » et entamer de nouvelles relations commerciales, ce qui intéressera les entreprises qui, opérant sur un secteur étroit, seront amenées à se recroiser un jour ou l’autre…