lundi 15 décembre 2014

QUELQUES CHANGEMENTS DANS LE STATUT DES AUTO-ENTREPRENEURS

Stage de préparation à l’installation
Depuis le 20 juin 2014,les auto-entrepreneurs qui déclarent une activité artisanale à titre principal doivent suivre ce stage.
Ceux qui déclarent une activité artisanale à titre complémentaire ne seront dans l’obligation de suivre ce stage que lorsqu’ils seront tenus de s’immatriculer (date fixée par décret et au plus tard le 19 décembre 2014).

Cotisation foncière des entreprises (CFE)
Article 76, I A de la loi 2013-1278 du 29 décembre 2013 et article 55 de la loi n°2013-1279 du 29 décembre 2013.
Actuellement, la plupart des auto-entrepreneurs bénéficient d’une exonération de CFE les premières années d’activité.
En 2014, seuls les auto-entrepreneurs ayant créé en 2009, 2010 et 2011 sont redevables de la CFE.
En 2015, tous les auto-entrepreneurs, sauf ceux qui débutent leur activité en 2015, seront redevables de cette taxe.
Les auto-entrepreneurs débutant leur activité en 2015, le seront à compter de 2016

Formalités d’immatriculation
A une date fixée par décret et au plus tard le 19 décembre 2014, tous les auto-entrepreneurs, qu’ils exercent une activité commerciale ou une activité artisanale à titre principal ou complémentaire, seront dans l’obligation de s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM).
Cette immatriculation sera gratuite.
Les personnes en activité et jusqu’alors dispensées d’immatriculation disposeront d’un délai de 12 mois pour s’immatriculer à compter de l’entrée en vigueur de la mesure (soit au plus tard le 19 décembre 2015).

Droit à la Formation Professionnelle
Depuis le 20 juin 2014, l’accès à la formation professionnelle est conditionné au versement de la contribution.
Ainsi, les auto-entrepreneurs qui ont déclaré un chiffre d’affaires nul pendant 12 mois consécutifs précédant la demande de prise en charge de la formation ne peuvent plus bénéficier du droit à la formation professionnelle.

Déclaration du CA en ligne
Depuis le 1er octobre 2014, les auto-entrepreneurs doivent obligatoirement effectuer par voie dématérialisée la déclaration et le paiement de leurs cotisations sociales si le chiffre d’affaires qu’ils ont déclaré l’année précédente dépasse :
- 41 100 € pour les activités relevant du seuil de 82 200 €,
- 16 450 € pour les activités relevant du seuil de 32 900 €.

Le non-respect de ces obligations entraine l'application d’une majoration égale à 0,2 % du chiffre d’affaires déclaré par une autre voie.


jeudi 4 décembre 2014

Comment évaluer vos salariés dans le cadre de l'entretien annuel d'évaluation ?

Une nouvelle année s'est bientôt écoulée et l'heure du bilan avec vos salariés approche à grand pas. Bilan rime bien souvent avec entretien annuel d'évaluation. Avant de vous lancer dans vos entretiens, vous devez avoir les idées claires. Préparez-vous, c'est l'occasion rêvée de remotiver vos salariés : les outils d'évaluation à utiliser, les questions qui peuvent être posées et celles qui sont interdites.
Bien se préparer aux EAE, c'est avant tout disposer d'outils d'évaluation adaptés et pré-renseignés, mais aussi d'échelles de réussite, et d'actions à mener pour l'année prochaine.
Voici 6 conseils pour mener efficacement vos entretiens annuel d'évaluation :
§  programmer la réunion à l'avance
§  faire compléter une auto-évaluation par vos salariés
§  préparer l'entretien
§  conduire l'entretien
§  faire signer le compte rendu de l'évaluation
§  s'appuyer sur l'évaluation pour gérer les RH.

A quel type de demandes devez-vous vous attendre au cours d'un entretien ?

Au cours de l'entretien, vous échangez contradictoirement avec vos salariés. Vous exposez votre opinion sur le travail fourni, ci-besoin, en vous appuyant sur les remarques fournies par les supérieurs hiérarchiques directs du salarié.
A cette occasion vous déterminez les nouveaux objectifs du salarié, les axes de progrès, vous pouvez aussi évoquer les points sur lesquels une évolution positive a été constatée depuis le dernier entretien. Vous ne devez pas oublier de laisser la parole à votre salarié afin de mesurer son sentiment sur vos observations.
Dès lors que le salarié, se sent en confiance et qu'il est satisfait de ses résultats, vous devez vous préparer à une demande d'avantages supplémentaires tendant à une amélioration qui pourra toucher son salaire, ses conditions de travail, ses congés, son évolution de carrière (promotion, etc.…).

Quelles précautions prendre dès lors que vous évaluez un représentant du personnel ?

Sauf accord collectif contraire, vous n'avez pas l'obligation de faire évoluer un salarié titulaire d'un mandat représentatif.
Mais attention, vous devez absolument veiller à ce que cette absence d'évolution ne soit pas liée à l'activité syndicale du salarié en question.
Le Code du travail prohibe toute mesure discriminatoire qu'elle soit directe ou indirecte fondée sur l'appartenance ou l'activité syndicale. Vous ne devez pas nuire au déroulement de carrière ou à l'avancement d'un salarié mandaté. A ce titre, vous devez le traiter comme un autre salarié.
Évitez de mentionner les activités syndicales et leurs répercussions sur l'exécution du travail dans les fiches d'évaluation car combinée avec une absence de promotion individuelle ou une absence de formation après de longues années de service, cette référence pourrait caractériser une discrimination prohibée justifiant, notamment, l'octroi de dommages et intérêts aux salariés qui s'estimeraient lésés.

Pouvez-vous inclure des critères qualitatifs ou comportementaux dans la grille d'évaluation de vos salariés ?

Oui, vous pouvez intégrer des critères comportementaux pour évaluer vos salariés dès lors que ceux-ci sont suffisamment précis pour être rattachés à l'activité professionnelle et appréciés de manière objective.
Les critères d'appréciation retenus doivent vous permettre d'évaluer les aptitudes professionnelles de vos salariés. Bannissez toute évaluation fondée sur des éléments faisant appel à votre subjectivité tel que le courage, l'intégrité, le focus client, l'innovation, etc.…

Votre système d'évaluation doit rester relativement neutre. Sachez que la tolérance pour les critères comportementaux est plus importante chez les cadres que les autres salariés.


lundi 24 novembre 2014

Mauvais recrutement: que faire quand ça ne colle pas?

C'est arrivé dans la plupart des entreprises. Erreur d'appréciation des compétences ou de la personnalité... Le recrutement, processus pourtant largement bordé, peut parfois tourner au fiasco. Il faut réagir vite! Le nouveau collaborateur ne remplit pas les attentes souhaitées et ne semble pas s'acclimater à l'entreprise.  Voici quelques conseils simples pour dédramatiser et dépasser cette situation. 

Des raisons souvent humaines
Le cadre légal permet bien souvent de clarifier les choses : lorsqu'on recrute en CDI, il y a une période d'essai, généralement renouvelable. Il faut s'en servir avec intelligence. Contrairement à ce qu'on pense, le CDI n'est pas si lourd pour le chef d'entreprise qui recrute. Un CDD ne peut pas s'arrêter avant terme, sauf cas de force majeure tandis qu'un CDI peut se rompre pendant la période d'essai.  
Pour ne pas en arriver là, il est nécessaire de bien préparer l'arrivée d'un nouvel élément dans l'entreprise, en accompagnant ses premiers pas du salarié par l'appui et le soutien d'une sorte de parrain. Quelqu'un qui connaît l'entreprise et pourra donc lui donner quelques indications précieuses. Les raisons de l'échec sont rarement techniques ou relatives aux compétences, ce sont souvent des raisons humaines. Avec cet encadrement, une "vraie dynamique" peut se créer, évitant ainsi les déconvenues.  
Respecter un certain formalisme
Si, malheureusement, les choses ne prennent pas un pli favorable, alors il faut en parler. "La clé, c'est d'anticiper et d'organiser sans attendre une réunion formelle, un peu comme un entretien annuel où vous aborderez les points importants : les horaires, l'engagement du salarié, ses objectifs".  
Ces réunions de cadrage permettent d'identifier très rapidement les points d'achoppement . "Parfois, un dirigeant estime qu'un nouveau salarié ne s'est pas bien intégré mais on peut aussi se demander si tout a été vraiment mis en place pour l'intégrer".  
Quand il y a un doute...
Pour saisir rapidement l'état d'esprit du nouveau collaborateur, on peut lui demander de rédiger un rapport d'étonnement dans les semaines qui suivent son arrivée. Dans ce compte-rendu, le salarié consigne tout ce qui le surprend ou le déroute dans sa nouvelle entreprise, du plus anecdotique au plus significatif. Et il révèle la distance qui vous sépare.  
Si, malgré tout, la rupture semble consommée et qu'un départ doit s'effectuer, il faut faire les choses avec tact... Mais sans trembler. Il ne faut pas se mentir à soi même car quand il y a un doute, il n'y a plus de doute... 
Pas question non plus de mentir au collaborateur. Votre mission est de préserver l'emploi existant et la survie de la société. Si cela doit passer par le renvoi d'une recrue non adaptée, il faudra le faire et assumer. Assumer, ça veut dire formuler les choses le plus clairement et le plus rapidement possible. Même si la période d'essai dure encore quelques semaines, il est inutile de faire traîner les choses et recommandé d'y mettre fin au plus vite afin de limiter les dégâts notamment sur l'ambiance au sein de l'équipe.  
Agir vite mais avec loyauté et respect
Ce qui n’est pas le cas bien souvent. En cas de fin de CDD ou de période d'essai d'un collaborateur et de dossier à boucler pour une date précise, on fait preuve de loyauté et on ne lui annonce pas au dernier moment. Mais dans la réalité, les choses ne se passent pas comme ça. Même si c'est moche, il arrive très souvent que le chef d'entreprise n'informe le salarié de son départ qu'une fois la mission achevée.  
En revanche, il faut y mettre les formes. Ne pas lancer ça au débotté dans l'ascenseur, ou en fin de journée; Quand on se comporte bien, on convoque le salarié pour une réunion rapide pour lui expliquer la situation en tête-à-tête. On fait ça le matin quand tout le monde est en forme et on peut même octroyer à la personne la possibilité de prendre sa journée si elle le souhaite.  
Pendant cet entretien, il faut se montrer factuel et précis, "toujours penser qu'on pourrait recroiser la personne dans un autre contexte".  
De l'action et pas de fausse compassion
Il ne faut exprimer ses regrets que s'ils sont sincères. Mieux vaut faire circuler le CV du salarié qui s'en va ou lui donner des contacts utiles si vous êtes effectivement ennuyé de cet échec plutôt que de sortir le violon!. Les fausses émotions ne servent à rien.  

Enfin, une fois ce difficile moment passé, le chef d'entreprise doit parler à son équipe. Il ne faut pas rester sur des impressions floues et prendre le risque qu'ils racontent à la recrue suivante que son prédécesseur n'a tenu qu'un mois..., parce que dans une vie d'entreprise, on ne reste jamais sur un échec et on finit toujours par recruter à nouveau.  

mardi 18 novembre 2014

Une couverture accident du travail possible pour le conjoint collaborateur d’un travailleur non salarié

Le décret n° 2014-1340 du 06/11/2014 paru au JO du 08/11/2014 étend l’assurance volontaire accident du travail et maladie professionnelle aux conjoints collaborateurs qui exercent une activité professionnelle régulière dans l’entreprise commerciale, artisanale ou libérale de leur conjoint sans percevoir de rémunération.

Cette nouvelle assurance volontaire, qui permet aux conjoints collaborateurs d'adhérer et de cotiser sur une assiette forfaitaire au dispositif de protection au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles, entrera en vigueur le 1er janvier 2015.




lundi 17 novembre 2014

Cinq conseils simples pour être plus productif

La productivité, Graal des entrepreneurs et des salariés, peut se développer et s'améliorer facilement. Voici quelques trucs d'organisation pour augmenter votre efficacité au travail. 


Grâce à quelques conseils simples et pratiques, vous pouvez augmenter votre productivité au travail.
L'Entreprise
Il y a des jours comme ça où le travail n'avance pas. Les dossiers et les mails en retard s'accumulent sur votre bureau. Vous avez beau essayer, rien ne marche. Fatigue ou déconcentration peuvent parfois expliquer cette chute de productivité. Plusieurs sites américains comme Inc ou Entrepreneur.com abordent la question et délivrent des astuces simples et efficaces, souvent piochées auprès d'entrepreneurs, pour tenter de reprendre en main le cours de vos journées de travail.  
1. Sanctuariser ses plages de travail
Face aux sollicitations, aux rendez-vous, aux obligations et à vos impératifs personnels, vous avez parfois l'impression de vous épuiser et de ne pas réussir à travailler comme vous le voudriez. Pour cela, il faut réserver des moments privilégiés, des créneaux de travail. Commencez par identifier si vous êtes plutôt du soir ou du matin et adaptez votre agenda en fonction en sanctuarisant des plages de travail. Que ce soit le matin avant 8 heures ou le soir après le dîner, tenez-vous à ce rendez-vous et n'y dérogez pas! 
2. Se fixer trois buts par semaine
Comme le dit le proverbe "Qui trop embrasse, mal étreint". Pour éviter de se noyer et parvenir à ses objectifs, il faut établir une hiérarchie claire. Et la respecter. En vous donnant trois buts précis sur la semaine (boucler un dossier, régler un problème administratif...), vous parvenez à cibler votre attention. Travaillez chaque jour à sa réalisation afin de canaliser votre énergie. Certains insistent même sur la nécessité de fixer ce rituel des objectifs noir sur blanc à toute l' équipe.  
3. Faire des listes
C'est un peu classique comme conseil... Mais efficace ! Des listes afin d'y voir plus clair dans votre journée et dans vos projets. Il ne s'agit pas nécessairement d'écrire les objectifs de la journée mais de rédiger une sorte de planning des étapes préalables nécessaires à la réalisation de vos projets. Cette mise en perspective vous permet de gagner en clarté sur vos véritables objectifs en vous détachant des détails quotidiens.  
4. Fuir toute sorte de distraction ou de dérèglement des habitudes
Ne répondez qu'aux mails urgents, ne décrochez votre téléphone qu'en cas d'urgence (adieu Whatsapp, textos et autres sources d'éparpillement). Pour être vraiment productif, il faut apprendre à ignorer ce qui n'a pas ou peu d'importance. Et apprendre notamment à ne pas confondre urgence et importance. Partant du principe qu'n ne peut pas décider tout le temps et il convient, par exemple, d'éliminer les décision triviales, comme celles de votre tenue.
5. Se mettre à la douche écossaise

Ce conseil peut sembler saugrenu mais il est efficace et recommandé par plusieurs entrepreneurs. En alternant eau fraîche et eau chaude lors de la douche du matin, vous donnez un petit coup de fouet matinal à votre organisme et activer votre circulation sanguine. Une stimulation physique excellente qui agit aussi sur la célérité de votre esprit. Vous êtes d'attaque pour travailler.  

Quel régime de TVA pour votre entreprise?

Les règles de déclaration et de paiement de la TVA diffèrent selon la forme de votre entreprise et votre chiffre d'affaires. Et des options vous sont offertes pour adapter le régime à votre situation. 

En matière de taxes sur le chiffre d'affaires, il existe deux régimes d'imposition : le régime réel simplifié et le régime réel normal.
Les entreprises qui relèvent du micro pour leur bénéfice profitent en principe de la franchise en base de TVA, et sont dispensées du paiement de cette taxe. Ce dispositif n'est pas un régime d'imposition mais un régime d'exonération. 
La franchise en base de TVA
Vous relevez de la franchise en base de TVA si le chiffre d'affaires (CA) hors taxes de votre entreprise, réalisé au cours de l'année civile précédente, ne dépasse pas 82 200 euros pour les livraisons de biens, les ventes à consommer sur place et les prestations d'hébergement, ou 32 900 euros pour les prestations de services. 
Ces limites peuvent concerner les entreprises individuelles soumises au régime de la micro entreprise, les entreprises individuelles relevant du statut d'auto entrepreneur et les sociétés commerciales, quel que soit leur régime d'imposition des bénéfices, dont le CA est inférieur à ces limites.
 
En cas de dépassement de ces seuils, la franchise est maintenue pendant une période de deux ans si votre CA ne s'élève pas à plus de 82 200 euros (pour les activités de vente) ou de 32 900 euros (pour les prestations de services). sans dépasser le seuil de tolérance de 90 300 euros (pour les activités de vente) ou de 34 900 euros (pour les prestations de service). La troisième année suivant le dépassement des seuils, vous êtes exclu de la franchise en base de TVA et vous relevez pour cette période d'un régime réel d'imposition (simplifié ou normal), à la fois pour le calcul du bénéfice imposable et pour la TVA.  
Si vous bénéficiez de la franchise en base, vous êtes dispensé de déclarer la TVA mais vous n'avez droit à aucune déduction pour la taxe payée pour acquérir des biens ou des services dans le cadre de votre activité. En pratique, vous devez facturer vos prestations ou vos ventes en hors taxes et faire figurer sur les factures la mention "TVA non applicable, article 293 B du CGI". 
A noter: Seuils valables jusqu'au 31 décembre 2016. 
 
Le régime réel simplifié (RSI)
Vous relevez normalement du régime simplifié d'imposition (RSI) si le CA annuel hors taxes de votre entreprise ne dépasse pas 783 000 euros pour les activités de vente, ou 236 000 euros pour les activités de prestations de services. 
 
En cas de dépassement de ces limites, le régime simplifié continue à s'appliquer la première année, dans la limite de 856 000 euros ou de 265 000 euros, selon la nature de votre activité.
 
Attention : si vous relevez de plein droit de la franchise en base, vous pouvez opter pour le paiement de la TVA selon le régime simplifié afin, notamment, de pouvoir récupérer la taxe sur vos achats. Cette option doit être formulée au service des impôts. Elle prend effet le premier jour du mois au cours duquel elle est exercée et vaut pour deux années au minimum, c'est-à-dire l'année en cours et l'année suivante. 
 
Dans le régime simplifié, vous n'avez pas de déclaration de TVA à remplir durant l'année. Vous devez seulement régler des acomptes trimestriels (en avril, juillet, octobre et décembre) et déposer une déclaration annuelle (formulaire CA 12) qui régularise les acomptes versés pendant l'année. Ces acomptes sont calculés en fonction de la taxe payée l'année précédente, sauf si votre entreprise vient d'être créée : dans ce cas, vous devez déterminer vous-même le montant des acomptes à verser.
 
Notez que si la TVA due au titre de l'exercice précédent est inférieure à 1 000 euros, vous êtes dispensé du versement d'acomptes. Le montant total de la taxe exigible est alors acquitté lors du dépôt de la déclaration annuelle.
 
Par ailleurs, vous avez la possibilité de renoncer au régime simplifié pour la TVA en adoptant le régime dit du mini-réel. Dans cette situation, vos bénéfices sont déterminés selon les modalités du régime simplifié, mais la TVA est calculée selon les règles du régime normal (avec des déclarations trimestrielles ou mensuelles). Si l'option pour le mini-réel est exercée avant le 30 avril, elle prend effet au 1er janvier de l'année en cours. Si elle est exercée après le 30 avril, elle prend effet le 1er janvier de l'année suivante. Cette option est souscrite pour deux ans au minimum.
 
En revanche, si votre CA dépasse le seuil de 856 000 euros (pour les ventes) ou de 265 000 euros (pour les services), le RSI cesse immédiatement de s'appliquer et vous relevez du régime réel normal à compter du premier jour de l'exercice en cours.

 
Le régime réel normal (RN)
Le régime réel normal de la TVA est donc celui qui s'applique de plein droit aux entreprises dont le CA excède 783 000 euros hors taxes si leur activité principale est la vente de marchandises ou 236 000 euros hors taxes s'il s'agit de prestations de services, ou sur option dans le cas contraire. 
Ici, vous devez souscrire une déclaration mensuelle de TVA (formulaire CA 3) en reprenant les opérations effectuées au cours du mois précédent.  
Toutefois, si la TVA exigible annuellement est inférieure à 4 000 euros, les déclarations de TVA peuvent être déposées tous les trimestres. 
Ces déclarations doivent être soit souscrites sur un support papier qui vous est adressé chaque mois, soit directement téléchargées sur le site www.impots.gouv.fr.  

La voie électronique est obligatoire depuis le 1er octobre 2012 pour toutes les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés. La télé déclaration et le télé règlement sont obligatoires quel que soit leur chiffre d'affaires. A partir du 1er octobre 2014, toutes les entreprises doivent obligatoirement télétransmettre leurs déclarations et paiements de TVA ainsi que leur règlement d'impôt sur les sociétés.  

jeudi 6 novembre 2014

Rédaction et objectifs d’un Business Plan

La rédaction du Business Plan est une étape à laquelle on ne peut échapper quand on crée son entreprise. Un Business Plan mal rédigé réduit vos chances de lever des fonds et convaincre les investisseurs.
 Qu’est-ce qu’un Business Plan ?
Le Business Plan, ou Plan d’Affaires, est un document qui présente de manière précise le projet de l’entrepreneur. Vous ne pouvez pas faire l’économie d’un Business Plan, que ce soit pour vous-même ou pour convaincre les investisseurs. Il doit donner une image claire de votre entreprise ou de votre projet d’entreprise.
Les objectifs du Business Plan
Le Business Plan répond à un double objectif :
En interne :
Il permet de formaliser les choses, de poser la stratégie de l’entreprise, la direction vers laquelle va l’entrepreneur. Il s’agit d’un outil indispensable d’aide au pilotage de l’entreprise qui vous permet de voir si votre projet est cohérent et réalisable.
En externe :
Le Business Plan a également pour but de démontrer la faisabilité du projet, de convaincre et d’inspirer confiance aux partenaires financiers et investisseurs.
Les différentes parties du Business Plan
1) Le résumé opérationnel:
Son objectif est de donner un aperçu global du projet, de mettre en relief les éléments clés du dossier, et traite les sujets suivants :
·         Brève présentation de l’entreprise,
·         La valeur ajoutée de votre entreprise (par rapport à la concurrence),
·         Votre modèle économique (moyens pour gagner de l’argent),
·         Aperçu du marché,
·         Présentation de l’équipe dirigeante,
·         La stratégie et les objectifs,
·         Les prévisions,
·         Les fonds nécessaires.

2) Le produit ou service
C’est le descriptif de votre concept qui permets à votre partenaire d’entrer rapidement dans le vif du sujet, et contient les informations suivantes:
·         Votre offre : (coût, technologie utilisée, performances du produit, fonctionnalités, dispositif ou procédé utilisé, éventuelle protection de la propriété intellectuelle…)
·         Le stade de développement : où en êtes vous concrètement, bien déjà produit, prototype réalisé, encore au stade de la recherche…
·         Les Plus de votre offre : quel est l’avantage pour le client, pourquoi devrait-on acheter ce que vous proposez, en quoi vous vous différenciez.

3) L’histoire du projet
·         Comment est né votre projet ?
·         Pourquoi avoir choisi cette idée, et comment vous est elle venue ? 
·         Quel chemin avez-vous parcouru depuis le début ? Quelles sont les étapes par lesquelles vous êtes passé ?
·         A quel niveau d’avancement en êtes vous ?

4) L’équipe dirigeante
·         Qui en sont les membres?
·         Quelles sont leurs compétences, leurs atouts, leurs forces, leurs motivations ?
·         Comment sont répartis les tâches, les rôles, les responsabilités ?
A l’équipe interne, s’ajoutent également les intervenants externes comme un juriste, un expert comptable, un conseil en gestion…
5) Le marché
Cette partie doit être correctement réalisée, afin d’être crédible aux yeux des investisseurs. Elle permet de montrer que votre entreprise répond bien à un besoin, à une demande, et qu’elle a donc une raison d’être. C’est dans cette partie qu’entre en scène votre étude de marché.
Ø  La nature du marché
Ø  La clientèle
6) La concurrence
Il s’agit ici de prouver qu’il y a de la place pour votre entreprise sur le marché, en donnant par exemple les carences de la concurrence, et vos capacités et compétences à y répondre.
7) Les objectifs
Il est important de montrer aux investisseurs que vous avez des objectifs clairs et réalisables pour votre entreprise, ce sera l’objet de cette partie :
Ø  Calendrier des investissements, de la production, de la mise en service, et de la commercialisation,

Ø  Objectifs économiques : ce que vous visez en termes de parts de marché, de chiffre d’affaires, de rentabilité…

8) La stratégie
Cette partie doit décrire votre vision de l’entreprise à moyen terme. Il s’agit principalement de décrire les moyens et ressources dont vous disposez pour atteindre vos objectifs, le mode de développement de votre entreprise, et les mesures de contrôle.

9) Le plan opérationnel
Le plan opérationnel montre l’application concrète de votre stratégie et différentes étapes de votre développement.

10) Les prévisions financières
Le plan de financement : Permet de connaître la trésorerie nécessaire au démarrage de votre entreprise en identifiant précisément les investissements de départ, les charges initiales, le besoin en fonds de roulement.
En face de ces besoins se positionnent les apports en interne (personnel et associés) et les financements extérieurs.

Le compte de résultat prévisionnel : établi pour les trois premiers exercices, il vous permet de dégager une rentabilité envisagée, un résultat et une capacité d’autofinancement.

Le plan de trésorerie : il permet de suivre mois par mois les rentrées et les sorties d’argent, et donne les disponibilités de l’entreprise.

11) Statut de l’entreprise
Il s’agit d’indiquer le choix du cadre juridique en précisant les raisons (fiscales, sociales, économiques…)

12) Facteurs clés de succès et risques :
Il s’agit de définir les points essentiels qui vont conditionner le succès de votre projet, et ceux au contraire qui peuvent le conduire à l’échec. En montrant aux investisseurs que vous avez conscience des risques et des menaces qui pèsent sur votre projet, vous démontrez par la même occasion une lucidité qui vous donnera toutes les clés pour surmonter ces obstacles.
13) Annexes
Vous pouvez mettre dans les annexes tous les éléments qui donnent une information supplémentaire sur votre projet, et joindre des documents (CV des membres de l’équipe, lettres d’intention de commande, contrats, photos ou documents techniques relatifs à votre produit ou service…)

mercredi 5 novembre 2014

Fusions-acquisitions : les ETI françaises sous-évaluées

La valorisation des ETI françaises (Entreprises de taille intermédiaire) a reculé de 15 % depuis 2013, selon une étude de l'Observatoire de la valeur des moyennes entreprises du CNCC. En cause : le climat de défiance et le contexte législatif.

La valorisation des ETI françaises a baissé depuis 2013. C'est le constat dressé par la première note de conjoncture publiée par l'Observatoire de la valeur des moyennes entreprises de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC). L'étude, qui porte sur les entreprises non cotées dont les fonds propres sont compris entre 15 et 50 M€, montre en effet que la valeur médiane du ratio valeur de l'entreprise / EBITDA a baissé de 15 % en 2013 pour se stabiliser au premier semestre 2014 à 7,4x l'EBITDA. Un recul d'autant plus marquant que ce même ratio a progressé de 23 % sur l'ensemble de la zone euro dans les 18 derniers mois. 
Paradoxe français
" Globalement, les entreprises moyennes françaises se portent plutôt bien, précise le président de la CNCC, Yves Nicolas. Elles n'ont pas perdu de leur valeur mais elles sont sous-évaluées parce que le marché est aujourd'hui atone. " La baisse des prix des ETI nationales est directement lié à l'érosion du marché des fusions-acquisitions ces 12 derniers mois : - 25 % en volume et - 38 % en valeur sur ce segment de marché. " Le comble, c'est que ce sont en grande partie les acquéreurs nord-américains qui s'intéressent à ces entreprises, constate Yves Nicolas. Peut-être parce qu'ils ont davantage une vision de long terme. "

L'observatoire insiste sur ce paradoxe français : le recul des prix de cession des ETI hexagonales s’inscrit dans un contexte de marché globalement favorable aux acquéreurs (marché ouvert, internationalisé, fonds de capital-investissement et groupes cotés très actifs, faible coût du capital et de la dette, etc.). D'une manière générale, la France fait figure d'exception, puisque le marché des fusions-acquisitions est stable sur la zone euro et en forte reprise dans le reste du monde. 



jeudi 30 octobre 2014

MANAGEMENT: 5 idées reçues qui ont la vie dure

Idée reçue n° 1 : "On ne change pas une équipe qui gagne"
Faux. Il faut la changer pour avoir les meilleures chances de gagner le coup d'après. Plutôt que de renouveler les acteurs, il s'agit avant tout de transformer les manières de faire au sein du collectif afin de créer de la diversité, de la singularité. C'est la "variation", l'un des facteurs clés de l'innovation darwinienne. Les gènes mutent, se recombinent sans intention ni projet si ce n'est la survie de l'espèce. Ce qui, après sélection, génère des caractères nouveaux dans la population donnée. 
Dans l'équipe, casser les routines, réaffecter le leadership, recomposer les compétences selon la stratégie retenue permettra à chacun d'exprimer son potentiel et de résister à l'adversaire et/ou à l'adversité. 

Idée reçue n°2 : "Il faut capitaliser sur ses points forts"
Faux. Là aussi, il est bon pour l'individu ou l'entreprise de tenter autre chose. Ne développer que ce qu'ils savent déjà faire les conduit à se scléroser, à saturer leur environnement (entourage, marché) et à se laisser dépasser par des compétiteurs. L'un et l'autre doivent être capables de proposer des schémas neufs et de cultiver divers talents - sans renier leurs atouts premiers -, en se bousculant. Dans les lignées du vivant (plantes, animaux, hominoïdes), des branches nouvelles ont ainsi émergé jusqu'à parfois supplanter les anciennes parce que de son côté l'environnement avait, lui aussi, changé. Exemples en économie : Kodak focalisé sur l'argentique loupant le virage du numérique et qui se meurt alors que PSA, se diversifie en lançant sa marque de luxe DS qui bourgeonne déjà en Chine. 

Idée reçue n°3 : "Recruter les mêmes profils est gage d'efficacité"
Faux. Ce réflexe se base sur le principe d'homogamie, le choix d'un conjoint qui appartient au même groupe social ou équivalent au sien. Le manager présuppose qu'un collaborateur décalqué du précédent sera aussi performant. Il s'appuie sur ce que les évolutionnistes appellent "les causes proximales", celles liées à un environnement stable et à une structure qui marche bien. Le candidat saura dès lors s'intégrer et réussir dans l'entité quitte à s'ajuster par à-coups. Cependant il ne sera adapté au job que pour une partie de ses compétences et de son histoire. Aux moindres crises et projets innovants il sera démuni. Le manager doit considérer les "causes ultimes", celles qui englobent tous les facteurs qui dans le passé ont renforcé l'espèce. Dans le cas du postulant, ce sera sa formation atypique, son expérience multiforme et son potentiel au delà du savoir faire immédiat.  


Idée reçue n°4 : " Le mérite doit être récompensé"
Vrai et faux. L'évolution n'implique pas forcément sélection féroce et élimination des concurrents. Il y a aussi de l'entraide et de l'interdépendance dans un écosystème. C'est vrai aussi dans la construction d'une carrière. Or le mérite quand il sous-entend de l'individualisme et un certain stakhanovisme empêche les autres de s'épanouir. Pour Darwin, ce n'est pas la personne isolée qui s'adapte mais le groupe. La façon dont le méritant a fait émerger la réussite collective (idées, énergie, coopération, encouragements...) doit faire partie des critères de reconnaissance. 

Idée reçue n°5 : " Garder l'exclusivité permet d'avancer plus vite"
Faux. Une espèce ou un individu n'évolue jamais seul, il est dans une dynamique de coévolution. Chacun profite de l'écosystème et contribue à son équilibre selon les lois de l'interaction ou de "l'altruisme intéressé". Les abeilles butinent et assurent la pollinisation des fleurs. Les chauves-souris vampires donnent un peu du sang de leur proie à leurs congénères affamés après une mauvaise chasse, se garantissant ainsi de l'aide en retour en cas de pareille mésaventure. Le dirigeant doit accorder plus de place à l'échange, au partage, à la collaboration intra ou interentreprises. Vouloir conserver une idée, un savoir, un élément brillant, c'est tuer la créativité de l'entité et son développement. 

L'anthropologie nous apprend que l'isolationnisme est l'avant-dernière étape avant l'extinction. On vit mieux avec des concurrents qu'en l'absence de concurrents.