jeudi 4 décembre 2014

Comment évaluer vos salariés dans le cadre de l'entretien annuel d'évaluation ?

Une nouvelle année s'est bientôt écoulée et l'heure du bilan avec vos salariés approche à grand pas. Bilan rime bien souvent avec entretien annuel d'évaluation. Avant de vous lancer dans vos entretiens, vous devez avoir les idées claires. Préparez-vous, c'est l'occasion rêvée de remotiver vos salariés : les outils d'évaluation à utiliser, les questions qui peuvent être posées et celles qui sont interdites.
Bien se préparer aux EAE, c'est avant tout disposer d'outils d'évaluation adaptés et pré-renseignés, mais aussi d'échelles de réussite, et d'actions à mener pour l'année prochaine.
Voici 6 conseils pour mener efficacement vos entretiens annuel d'évaluation :
§  programmer la réunion à l'avance
§  faire compléter une auto-évaluation par vos salariés
§  préparer l'entretien
§  conduire l'entretien
§  faire signer le compte rendu de l'évaluation
§  s'appuyer sur l'évaluation pour gérer les RH.

A quel type de demandes devez-vous vous attendre au cours d'un entretien ?

Au cours de l'entretien, vous échangez contradictoirement avec vos salariés. Vous exposez votre opinion sur le travail fourni, ci-besoin, en vous appuyant sur les remarques fournies par les supérieurs hiérarchiques directs du salarié.
A cette occasion vous déterminez les nouveaux objectifs du salarié, les axes de progrès, vous pouvez aussi évoquer les points sur lesquels une évolution positive a été constatée depuis le dernier entretien. Vous ne devez pas oublier de laisser la parole à votre salarié afin de mesurer son sentiment sur vos observations.
Dès lors que le salarié, se sent en confiance et qu'il est satisfait de ses résultats, vous devez vous préparer à une demande d'avantages supplémentaires tendant à une amélioration qui pourra toucher son salaire, ses conditions de travail, ses congés, son évolution de carrière (promotion, etc.…).

Quelles précautions prendre dès lors que vous évaluez un représentant du personnel ?

Sauf accord collectif contraire, vous n'avez pas l'obligation de faire évoluer un salarié titulaire d'un mandat représentatif.
Mais attention, vous devez absolument veiller à ce que cette absence d'évolution ne soit pas liée à l'activité syndicale du salarié en question.
Le Code du travail prohibe toute mesure discriminatoire qu'elle soit directe ou indirecte fondée sur l'appartenance ou l'activité syndicale. Vous ne devez pas nuire au déroulement de carrière ou à l'avancement d'un salarié mandaté. A ce titre, vous devez le traiter comme un autre salarié.
Évitez de mentionner les activités syndicales et leurs répercussions sur l'exécution du travail dans les fiches d'évaluation car combinée avec une absence de promotion individuelle ou une absence de formation après de longues années de service, cette référence pourrait caractériser une discrimination prohibée justifiant, notamment, l'octroi de dommages et intérêts aux salariés qui s'estimeraient lésés.

Pouvez-vous inclure des critères qualitatifs ou comportementaux dans la grille d'évaluation de vos salariés ?

Oui, vous pouvez intégrer des critères comportementaux pour évaluer vos salariés dès lors que ceux-ci sont suffisamment précis pour être rattachés à l'activité professionnelle et appréciés de manière objective.
Les critères d'appréciation retenus doivent vous permettre d'évaluer les aptitudes professionnelles de vos salariés. Bannissez toute évaluation fondée sur des éléments faisant appel à votre subjectivité tel que le courage, l'intégrité, le focus client, l'innovation, etc.…

Votre système d'évaluation doit rester relativement neutre. Sachez que la tolérance pour les critères comportementaux est plus importante chez les cadres que les autres salariés.