vendredi 28 mars 2014

PRINTEMPS DE L'INVESTISSEMENT

Vous êtes à la recherche de fonds pour financer vos investissements immatériels (développement, export, digital, design...) ? BpiFrance vous déroule le tapis rouge en lançant le Printemps de l'Investissement qui déploie deux milliards d'euros sous forme de prêts de développement, pour aider les entreprises à financer de telles dépenses d'une part, ainsi que leurs besoins en fonds de roulement d'autre part. Cet objectif sera poursuivi avec un cap ambitieux, fixé pour 2017 à 3 milliards d'euros.

D'une durée de sept ans, les prêts de développement bénéficient d'un différé de remboursement de deux ans et ne sont conditionnés à aucune garantie sur les actifs de l'entreprise ni sur le patrimoine du dirigeant. Ils sont par ailleurs systématiquement accompagnés de prêts bancaires ou d'un investissement en fonds propres, en partenariat avec l'ensemble des banques et des investisseurs de la place, d'un montant au moins égal.




mercredi 26 mars 2014

Les défaillances repartent à la hausse en 2013


Le nombre de défaillances d'entreprises est plus important que lors des premières années de la crise, selon la dernière édition du rapport Deloitte/Altares.
Après une amélioration en 2010 et une stabilisation en 2011, l'année 2012 s'était traduite par une accélération des défaillances en fin d'année qui se confirme pour 2013, selon l'étude annuelle menée conjointement par Deloitte et Altarès sur les défaillances d'entreprises en France. En progression annuelle de 3%, il s'est établi à 63 100. Alors qu'il évoluait autour de 59 000 depuis 2010, il s'approche désormais le niveau record enregistré au plus fort de la crise en 2009, à 63 700. Ces 63 100 défaillances en 2013 représentent un taux de sinistralité de l'ordre de 2,3% (rapporté aux 2,69 millions d'entreprises recensées en France) et menacent 270 000 emplois, selon l'étude.
L'accélération de la dégradation s'étend à tous les secteurs de l'économie.
Autre mauvaise nouvelle, ce sont dorénavant tous les secteurs d'activités et toutes les tailles d'entreprises qui sont touchées. Si ce mouvement concerne à 99 % des sociétés de moins de 50 salariés, l'étude dénombre 32 défaillances de sociétés affichant un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros en 2013, contre 37 en 2012.
Ce niveau demeure plus de deux fois supérieur à celui qui était enregistré avant la crise de 2009. En outre, l'avenir reste sombre. Toujours d'après cette étude, 11 400 procédures de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaires ont été ouvertes en janvier et février 2014, soit 3,7 % de plus que la même période en 2013. Une hausse gonflée par la recrudescence des sauvegardes, dont le nombre a augmenté de 30,2 % par rapport aux deux premiers mois de l'année dernière.

"L'accès au crédit reste excellent sur l'investissement et très bon sur les crédits de trésorerie jusqu'au 3ème trimestre. Pour 2014, il conviendra avant tout de créer un cadre économique et fiscal propice à l'investissement en capital et à l'amélioration de la compétitivité des entreprises françaises", a précisé Vincent Batlle, Associé Financial Advisory responsable du pôle Transactions chez Deloitte.


Notation des PME : prenez l'initiative

Posséder une évaluation sérieuse et indépendante de la solidité de son affaire doit permettre au chef d'entreprise d'obtenir de meilleures conditions d'accès au crédit. 
Nota-PME.com, site d'auto-notation, veut contrebalancer la "discrétion" actuelle des acteurs de la notation.
Les PME sont notées, par la Banque de France, par leurs banques, par les compagnies d'assurance-crédit, par leurs fournisseurs, mais " sans forcément avoir un droit de réponse " : tel est le constat qui a conduit à la création de Nota-PME.com, un site d'auto-notation. D'après son fondateur, l'objectif consiste à donner les moyens au chef d'entreprise - assisté si possible d'un expert-comptable et/ou d'un expert financier indépendant -, " d'anticiper " et de " voir comment l'entreprise est perçue par ses créanciers et par ses fournisseurs ". La note attribuée par le site est calculée en se basant sur trois piliers que sont la rentabilité (économique et des capitaux), la robustesse et la solvabilité (calculs à partir du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement). Cette note est accompagnée d'une évaluation de la valeur de l'entreprise.
Un processus itératif
L'entreprise candidate à l'auto-évaluation transmet un historique de comptes (fichier EDI-TDFC). Elle reçoit alors une " Note Basic " et des indications lui permettant de fournir des compléments d'informations (par exemple à propos d'actifs immobilisés déjà amortis mais qui conservent une valeur), en vue de l'établissement d'une " Note Silver ", éventuellement transformée en " Note Gold " après validation par un expert financier indépendant référencé par Nota-PME. Le coût d'une prestation annuelle ? De 150 à 290 euros HT pour un chiffre d'affaires inférieur à 500 000 euros, de 1180 à 1940 euros quand le chiffre d'affaires excède 5 millions d'euros.



mardi 25 mars 2014

Le rôle de "prestataire de service"

Le rôle de "prestataire de service" est sans conteste plus gratifiant. Il consiste à répondre aux besoins des clients internes. Mais y répondre implique de savoir distinguer entre besoins, attentes et demandes. Il suppose, en amont, de prendre l'initiative vers le client, de mettre en perspective sa demande initiale ou ses attentes plus ou moins formulées avec un besoin implicite à clarifier, et de le rendre demandeur d'aide à ce sujet. La formulation du besoin devra faire l'objet d'une validation conjointe par les deux parties. Dans les faits, il n'est pas rare de voir beaucoup d'énergie dépensée pour répondre à des attentes non formulées ou à des besoins présumés, conséquence de cahiers des charges acceptés à la va-vite pour ne pas importuner le client et parfois, en prime, pour chercher à se faire aimer ou à ne pas déplaire ! Être un "bon" prestataire ne peut donc reposer uniquement sur la compétence technique, la capacité de travail et l'implication.



lundi 24 mars 2014

Intérêts servis aux associés ou aux entreprises liées

Quelle que soit la forme de la société, les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu'ils laissent ou mettent à la disposition de l'entreprise, en sus de leur part au capital, sont déductibles (CGI, art. 39, 1 3° et 212, I), sous réserve que le capital social de la société ait été entièrement libéré, dans la limite d'un taux d'intérêt plafond, qui était égal à 2,79 % au titre de l'exercice 2013 (taux annuel).
Cette limitation s'applique également aux sommes laissées ou mises à disposition entre entreprises liées directement ou indirectement.
À retenir : on parle d'entreprises liées, lorsque l'une détient, directement ou par personne interposée, la majorité du capital social de l'autre, ou y exerce en fait le pouvoir de décision, ou lorsqu'elles sont placées l'une et l'autre sous le contrôle d'une même tierce entreprise.

ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

La proposition de loi visant à reconquérir l’économie réelle dite loi "Florange" a été définitivement adoptée le 24 février dernier. Cette loi s’immisce fortement dans le pouvoir de gestion du chef d’entreprise, en mettant à sa charge d’importantes obligations de moyens en matière de recherches de repreneurs.


Embauche: Mettre fin à la période d’essai dès le premier jour, c’est possible

Un salarié avait été engagé par contrat à durée indéterminée, en qualité de directeur de maison de retraite, avec une période d’essai de 3 mois. Seulement, à l’issue de sa première journée de travail, l’employeur a mis fin à sa période d’essai avec un préavis de 24 heures.
Estimant la rupture brutale et intempestive, le salarié a décidé de la contester en justice. Selon lui, cette rupture intervenue dès le premier jour d’une période d’essai de 3 mois était abusive dans la mesure où il n’avait pas été mis à même d’exercer ses fonctions.
Pour la Cour de cassation, l’employeur ne s’était pas mis en tort, il a simplement usé de la faculté légale de rompre le contrat de travail de façon unilatérale et discrétionnaire. Les juges de la cour d’appel ont pu estimer que la rupture était justifiée par des considérations professionnelles portant sur l’aptitude du salarié à assumer ses fonctions, et qu’elle n’avait pas été mise en œuvre de manière abusive.
Cass. soc. 15 janvier 2014, n° 12-14650 D


Contrôle URSSAF

« Charte du cotisant contrôlé » : la consulter sur le site de l’URSSAF
Depuis le 1er janvier 2014, une harmonisation des procédures a eu lieu concernant l'avis de passage indiquant qu'un contrôle URSSAF va avoir lieu. Que ce soit dans le cadre d'un contrôle sur place ou sur pièces, la « charte du cotisant contrôlé » n'est plus remise à l'employeur dès le début du contrôle. L'avis de passage fait désormais simplement état de son existence et précise l'adresse électronique où ce document peut être consulté. Il est aussi indiqué que la charte peut être adressée au cotisant sur sa demande (c. séc. soc. art. R. 243-59, al. 1 modifié).
L’URSSAF propose de télécharger sur son site ce document, qui présente, de façon synthétique, les modalités de déroulement d’un contrôle ainsi que les droits et les garanties dont l’employeur bénéficie tout au long de cette procédure.



jeudi 20 mars 2014

Prise en compte de l'intéressement et de la participation dans l'assiette du CIR

Les sommes versées aux salariés en application d’un accord d’intéressement et celles versées en application du régime légal de participation constituent des dépenses éligibles au crédit d’impôt recherche (CIR).
Le Conseil d’Etat considère que ces sommes n’ont pas le caractère d’une affectation du résultat de la société mais donnent lieu à la comptabilisation de charges déductibles du résultat de l’exercice au titre duquel les versements sont effectués. En outre, ces sommes sont généralement imposables pour les salariés en bénéficiant dans la catégorie des traitements et salaires.
Le Conseil d’Etat en conclut que dans ces conditions, les sommes versées aux salariés en application d’un accord d’intéressement et celles versées en application du régime légal de participation constituent pour les salariés, un accessoire de leur rémunération au sens des dispositions du code général des impôts et pour la société, des dépenses de personnel pouvant être comprises dans l’assiette du CIR.
Cette décision du Conseil d’Etat infirme la position de l’administration.
CE 12 mars 2014, n°365875


mercredi 12 mars 2014

Restauration commerciale

Bientôt l'obligation de préciser sur les cartes des restaurants si un plat est fait maison
Au nom de la qualité et de la transparence dans l’élaboration des plats proposés dans le cadre d’une activité de restauration commerciale
Les entreprises qui transforment ou distribuent des produits alimentaires dans le cadre d’une activité de restauration commerciale ou de vente à emporter de plats préparés, permanente ou occasionnelle, principale ou accessoire, vont devoir préciser, sur leurs cartes ou sur tout autre support, lorsqu’un plat proposé est « fait maison ».
Un plat « fait maison » est élaboré sur place à partir de produits bruts. Des produits bruts, qui ont subi une transformation pour pouvoir être utilisés, peuvent entrer dans la composition des plats « faits maison». Un texte réglementaire à venir déterminera quels sont ces produits.
Doivent être fixées par un prochain décret :
- les modalités de mise en œuvre de la mention « fait maison » ;
- les conditions d’élaboration des plats « faits maison », notamment les cas dans lesquels le lieu d’élaboration des plats peut être différent du lieu de consommation ou de vente ;
- les conditions qui permettent au consommateur d’identifier les plats qui sont « faits maison» de ceux qui ne le sont pas.
Loi relative à la consommation, art. 7, adoptée définitivement le 13 février 2014, en attente de publication officielle et sous réserve d'un recours devant le Conseil constitutionnel. c. com. art. L. 121-82-1 nouveau

Obligations comptables

Allégement des obligations comptables des petites et micro-entreprises : confirmation des seuils
L'ordonnance 2014-86 du 30 janvier 2014 est venue simplifier les obligations comptables des micro-entreprises et petites entreprises en leur permettant :
- pour les micro-entreprises, de ne plus établir d'annexe et de pouvoir demander au greffe, lors du dépôt de leurs comptes, que ceux-ci ne soient pas rendus publics ;
- pour les petites entreprises, d'adopter une présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Ces allègements comptables s'appliquent aux comptes afférents aux exercices clos à compter du 31 décembre 2013 et déposés à compter du 1er avril 2014.
Restaient à fixer officiellement par décret les seuils que doivent satisfaire les entreprises pour pouvoir être qualifiés de micro-entreprises et de petites entreprises. C'est chose faite : le décret vient d'être publié. Sans surprise, il s'agit des seuils fixés par la directive communautaire 2013/34/UE du 26 juin 2013. Pour ces allègements comptables, sont ainsi qualifiées :
- de micro-entreprises, celles qui n'excèdent pas deux des trois seuils suivants : 350 000 euros pour le total du bilan, 700 000 euros pour le montant net du chiffre d'affaires et 10 pour le nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice ;
- de petites entreprises, celles qui n'excèdent pas deux des trois seuils suivants : 4 000 000 euros pour le total du bilan, 8 000 000 euros pour le montant net du chiffre d'affaires et 50 pour le nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice.
Décret n° 2014-136 du 17 février 2014, JO du 19


mardi 11 mars 2014

Comment rencontrer des business-angels ?

A entendre parler de nombreux entrepreneurs, le business angel est une créature mystérieuse, une sorte de Yéti, une créature mythique dont on entend beaucoup parler mais qu’on ne voit jamais — et qui fait un peu peur. Et pourtant, cher entrepreneur, le business angel est ton ami. Il veut te voir, et il ne mord pas (ou rarement). Rencontrer des business angels, en fait, c’est un peu comme créer une entreprise: ce qui compte, c’est moins d’avoir une idée géniale que de la mettre en oeuvre et être persévérant.
Voici quelques uns des trucs qui m’ont permis de rencontrer de nombreux business angels, et qui vous le permettront aussi.
1- Allez à des événements startup
Ça a l’air évident, mais c’est ce qui marche encore le mieux: se rencontrer en face à face. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que les entrepreneurs qui cherchent à rencontrer les business angels — les business angels veulent aussi rencontrer les entrepreneurs qui leur feront toucher le jackpot. Donc là où il y a une forte concentration d’entrepreneurs, en général, on trouve aussi des business angels.
Évidemment, lorsqu’on est entrepreneur, on n’a pas forcément le temps d’aller à tous les événements possibles, ou de faire de la recherche pour savoir quels sont les meilleurs événements. Un bon service pour résoudre ce problème est [Startup Digest], la première newsletter d’événements startup à Silicon Valley, dont la version parisienne s’est lancée la semaine dernière. [Startup Digest] Paris vous envoie chaque lundi un mail gratuit avec les meilleurs événements startup de la semaine. Inscrivez-vous par exemple à http://thestartupdigest.com/ .
(Je suis un peu biaisé étant donné que je suis le curateur de [Startup Digest] Paris, mais je tiens aussi à vous dire que [Startup Digest] guérit le cancer et fait perdre du poids. Hé oui.)
2- Rentrez dans un incubateur
Quelle école de commerce ou d’ingénieurs aujourd’hui n’a pas son incubateur? Même si aucun de vos associés n’a fait une école, il y a de nombreux incubateurs à Paris qui proposent des services comme des locaux, du mentoring, etc.
Tous les incubateurs ne se valent pas, mais un bon incubateur a deux avantages pour rencontrer des business angels.   D’abord, un incubateur, c’est une marque. Un business angel qui a un deal flow élevé va vouloir faire un triage rapide de ses nombreuses sollicitations, et montrer qu’on a déjà eu le soutien d’un incubateur peut aider.
Ensuite et surtout, être incubé c’est être entouré d’autres entrepreneurs, qui ont eu les mêmes problèmes pour rencontrer des business angels, qui ont déjà leurs business angels, qui connaissent des business angels, etc. Et d’après mon expérience, les entrepreneurs sont toujours prêts à s’entraider pour trouver les ressources dont nous avons besoin.
3- Utilisez les média sociaux
En France, les média sociaux sont pour l’instant moins développés qu’aux Etats-Unis. C’est un inconvénient — les business angels, souvent plus âgés, sont plus rarement sur Twitter ou Facebook par exemple. Mais c’est aussi une opportunité d’arbitrage: puisqu’il y a moins de monde, c’est plus facile de sortir du lot!
Avoir un profil LinkedIn à jour et y participer à des groupes, être actif sur Twitter, voire même avoir un blog (à condition d’y consacrer vraiment du temps et de l’attention), n’est pour moi pas seulement un “plus” mais un invesitssement nécessaire pour tout entrepreneur, avec un vrai ROI.
Je n’arrive plus à compter les rencontres géniales que j’ai faites grâce à Twitter, y compris plusieurs business angels et VC. Être actif sur Twitter ne coûte rien et peut vous permettre de faire des rencontres formidables.
Et pour conclure, j’amerais surtout démystifier cette figure mythique du business angel. Il ne faut pas oublier qu’on ne peut pas être business angel si on ne veut pas rencontrer des entrepreneurs. De plus, les business angels — comme les investisseurs en général — sont en concurrence les uns avec les autres. Pour un business angel, le deal flow, c’est quelque chose de fondamental. Les business angels sont donc tout aussi avides de rencontre et de networking que vous. Il ne faut donc pas avoir peur de les rencontrer, de leur parler, de les solliciter. Si vous avez un bon projet — et si vous n’avez pas un bon projet, pourquoi rencontrer des business angels? — ils vous en seront reconnaissants.

jeudi 6 mars 2014

Bail commercial

L’omission par le bailleur d’invoquer une clause d’indexation du loyer ne vaut pas renonciation
Pendant 16 ans, un bailleur de locaux commerciaux n’avait jamais sollicité la mise en œuvre de la clause d’indexation du bail. Puis, suite à la cession du fonds de commerce de son locataire, le bailleur lui réclame l’équivalent de 5 ans de loyer indexé. Le locataire cédant refuse. Selon lui, le fait pour le bailleur de ne pas s’être prévalu de la clause d’indexation avant vaut renonciation.
La Cour de cassation censure : la clause d’indexation doit recevoir application dans la limite de la prescription. En effet, ni le courrier du bailleur mentionnant un loyer mensuel inférieur à celui réclamé par le jeu de la clause d’indexation ni le fait d’avoir accepté avec le cessionnaire du fonds de commerce un nouveau loyer, également inférieur, ne caractérisaient une renonciation du bailleur à demander l’indexation.
Cass. civ., 3e ch., 21 janvier 2014, n° 12-26174


mercredi 5 mars 2014

Formation professionnelle

Réforme de la formation professionnelle : adoption définitive
La loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a été adoptée par l'Assemblée nationale le 26 février et par le Sénat le lendemain. Elle contient un certain nombre de mesures intéressant directement la paye, qui s’articulent autour des principaux axes suivants :
-à partir de 2015, le compte personnel de formation (CPF) remplacera l’actuel droit individuel à la formation : on notera que le CPF sera intégralement transférable et ne donnera pas lieu au versement de l’allocation de formation si le salarié mobilise son CPF pour suivre une formation « hors temps de travail » (l’accord de l’employeur ne sera pas nécessaire pour les formations que le salarié prend « sur son temps ») ;
-le financement de la formation professionnelle est revu de fond en comble, avec le remplacement du système actuel de participation formation et de dépenses imputables par une contribution minimale à verser obligatoirement à un organisme collecteur (0,50 % ou 1 % selon l’effectif) : ces nouvelles modalités s'appliqueront aux contributions dues sur les rémunérations versées à partir du 1er janvier 2015 ;
-dans le cadre du financement des organisations patronales et syndicales, un fonds paritaire de financement dédié est mis en place : ce fonds sera notamment alimenté par une contribution des employeurs assise sur leur masse salariale, dont le taux, à préciser, sera compris entre 0,014 % et 0,02 % (le dispositif entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2015, sur la base des rémunérations versées à compter de cette date).
Rappelons que ces mesures ne s’appliquent pas pour le moment, dans l’attente de la publication de la loi au Journal officiel.
Loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, définitivement adoptée par le Sénat le 27 février 2014




Rupture du contrat de travail

Prise d’acte de la rupture : le salarié ne peut prétendre à l’indemnité pour non-respect de la procédure de licenciement
Lorsqu’un salarié prend acte de la rupture de son contrat de travail et que sa prise d’acte est jugée justifiée, elle produit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse. L’employeur est alors redevable d’un certain nombre d’indemnités, dont l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement, l’indemnité compensatrice de préavis et des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Le salarié peut-il également prétendre à une indemnité pour non-respect de la procédure de licenciement (c. trav. art. L. 1235-2) ? Dans un arrêt du 19 février 2014, la Cour de cassation a estimé que lorsque le contrat de travail est rompu par une prise d’acte et non par un licenciement, le salarié ne peut prétendre à l’indemnité pour non-respect de la procédure de licenciement.
Elle vient ainsi confirmer sa jurisprudence déjà rendu sur ce point (cass. soc. 23 mars 2011, n° 09-42092 D ; cass. soc. 23 novembre 2011 n° 09-73029 D ; cass. soc. 31 octobre 2013 n° 12-16786 D).
Cass. soc. 19 février 2014, n° 12-28153 D