Les
syndicats et le patronat ont jusqu'à fin mars pour négocier de nouvelles règles
pour l’indemnisation des chômeurs et le taux de contribution des salariés et
des entreprises. Un dossier délicat dans un contexte de chômage record et de
déficit abyssal de l’Unedic.
Les partenaires sociaux ont entamé le 17
janvier la renégociation de l'actuelle convention Unedic (l'organisation gérant
l'assurance-chômage). Ce texte fixe tous les deux ou trois ans les conditions
d'indemnisation des chômeurs et le montant des contributions des employeurs et
des salariés finançant le régime. L'objectif est de conclure d'ici la fin mars.
Après quatre ans de hausse quasi
continue du chômage, la dette cumulée de l’Unedic atteint déjà 17,9 milliards
d’euros. Un record. Et, à règles stables, elle pourrait culminer à près de 40
milliards en 2017. Le Medef, qui exclut au nom de la compétitivité toute hausse
des charges, s’appuie sur ces chiffres pour pointer l’urgence de réduire les
dépenses et la nécessité de rétablir la dégressivité des allocations. Mais les
syndicats sont vent debout et ne veulent pas entendre parler d'une baisse des
droits des chômeurs.
Dans ce contexte, la négociation pourrait se diriger plus vers des
ajustements que vers une réforme d'ampleur. La vraie nouveauté devrait être
l’introduction de « droits rechargeables » et une simplification des règles, en
particulier du cumul d’une activité réduite et d’une allocation.