jeudi 20 février 2014

Assurance-chômage : vers de nouvelles règles

Les syndicats et le patronat ont jusqu'à fin mars pour négocier de nouvelles règles pour l’indemnisation des chômeurs et le taux de contribution des salariés et des entreprises. Un dossier délicat dans un contexte de chômage record et de déficit abyssal de l’Unedic.

Les partenaires sociaux ont entamé le 17 janvier la renégociation de l'actuelle convention Unedic (l'organisation gérant l'assurance-chômage). Ce texte fixe tous les deux ou trois ans les conditions d'indemnisation des chômeurs et le montant des contributions des employeurs et des salariés finançant le régime. L'objectif est de conclure d'ici la fin mars.

Après quatre ans de hausse quasi continue du chômage, la dette cumulée de l’Unedic atteint déjà 17,9 milliards d’euros. Un record. Et, à règles stables, elle pourrait culminer à près de 40 milliards en 2017. Le Medef, qui exclut au nom de la compétitivité toute hausse des charges, s’appuie sur ces chiffres pour pointer l’urgence de réduire les dépenses et la nécessité de rétablir la dégressivité des allocations. Mais les syndicats sont vent debout et ne veulent pas entendre parler d'une baisse des droits des chômeurs.


Dans ce contexte, la négociation pourrait se diriger plus vers des ajustements que vers une réforme d'ampleur. La vraie nouveauté devrait être l’introduction de « droits rechargeables » et une simplification des règles, en particulier du cumul d’une activité réduite et d’une allocation.